Un certain gardien du Jardin d’Eden, et qui se prend pour dieu, est mécontent des humains. Il suscite une fée en charge de tout remettre en ordre ; il en fait un vrai aspirateur qui ne crée rien mais qui efface . Nom de code ? Vacuum, la Fée à l’envers. Ritournelle néo-mythologique comiquement revisitée en tourneboule, le texte de Pierre Fayard est vif, nerveux, ironique, goguenard. Les vagues et les replis du récit sont chamarrés d’une bouffonne iconoclastie. Dans un sens comme dans l’autre, ce conte a du souffle. De fait, il nous emporte par son incroyable élan aspirant. Il nous avale atterrés et nous régurgite railleurs. Et quand on en finit avec ce petit roman, on juge en toute bonne conscience que la mise en existence cosmologique de l’humanité fut rien moins qu’une bourde énorme ! Mais ce n’est pas grave, ce n’est absolument pas grave, l’erreur est créative.
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