Le dernier mot de Rocambole : Rocambole VI

Pierre Alexis Ponson du Terrail (1829-1871) "Rocambole Ă©tait donc de retour. Milon serrait ses mains, Milon pleurait et riait en le regardant. Mais avant de les suivre tous deux, il nous faut rejoindre Marmouset, qui venait Ă  Saint-MandĂ© sur les indications perfides de l’Espagnol. Marmouset, on s’en souvient, avait emmenĂ© son cocher et le palefrenier, recommandant au premier d’aller bon train. Depuis qu’il Ă©tait un homme Ă©lĂ©gant, riche Ă  millions, Marmouset avait des chevaux hors ligne comme vitesse. On disait au Club des Asperges que si on avait connu ses chevaux dix ans plus tĂŽt, le gouvernement ne se serait pas donnĂ© tant de mal pour construire des chemins de fer. Le cocher rendit donc la main au magnifique trotteur qui fila comme une flĂšche, et vingt minutes aprĂšs le coupĂ© s’arrĂȘta devant ce cabaret dont la cave avait servi de prison Ă  Milon. Le cabaret Ă©tait fermĂ©. En face, de l’autre cĂŽtĂ© de la route, s’élevait la villa en construction. Marmouset mit pied Ă  terre." Tome IV : "Le retour de Rocambole" suivi de "La vĂ©ritĂ© sur Rocambole" Suite de "La Belle JardiniĂšre"