Les Habits Noirs

En 1853, malgrĂ© la chute de l'organisation criminelle des Habits Noirs, l'influence du dĂ©funt colonel Bozzo-Corona ne tarit pas: la bande cadet compte reprendre le flambeau. Il reste encore beaucoup de travail Ă  faire... Le trĂ©sor de Bozzo-Corona est toujours cachĂ©, et l'hĂ©ritage des Fitz-Roy est allĂ©chant... HuitiĂšme opus des «Habits Noirs», «La Bande Cadet» clĂŽture le cycle littĂ©raire, insensible au passage du temps, et Ă  jamais un chef d'Ɠuvre du roman policier. «Figure-toi que j'ai eu un drĂŽle de rĂȘve hier. Je me voyais dans cent ans d'ici et je disais Ă  quelqu'un dont le pĂšre n'est pas encore nĂ©, mais qui avait dĂ©jĂ  la barbe grise : il y a deux choses immortelles, le bien qui est Dieu, et moi qui suis le Mal.» Paul FĂ©val (1816-1887) est un Ă©crivain français nĂ© Ă  Rennes, dans une famille chrĂ©tienne. Au collĂšge, alors que la pĂ©riode des troubles rĂ©volutionnaires s'installe en 1816, Paul se montre monarchiste. Il est renvoyĂ©, et passe la fin de son collĂšge chez son oncle en campagne, oĂč l'on parle de batailles sanglantes et de conspiration – sĂ©jour qui l'influencera profondĂ©ment dans ses Ă©crits. Il s'oriente vers le droit puis la banque, mais ce n'est pas pour lui. Il prĂ©fĂšre amplement le monde de la littĂ©rature. LĂ , on le dirige vers un milieu catholique et royaliste. Il publie son premier texte en 1841 dans «La Revue de Paris», et est peu Ă  peu remarquĂ© pour ses talents. En 1843 sort «Les MystĂšres de Londres», en roman-feuilleton, et connaĂźt un succĂšs immĂ©diat. Il s'empresse alors de rĂ©diger trois autres parties qu’il continue jusqu'en 1844. Écrivain trĂšs engagĂ© politiquement, il dĂ©cide tout de mĂȘme de rester parfois neutre. Ainsi, il s'illustre dans tous les genres Ă  succĂšs de l'Ă©poque : roman de cape et d’épĂ©e («Le Bossu»), 1857 mystĂšre urbain, rĂ©cits bretons («La premiĂšre aventure de Corentin Quimper», 1876) ou le rĂ©cit fantastique («La Vampire», 1865).