L’auteure a toujours rêvé d’un livre de correspondances. Elle aime les lettres. Cette façon de dévoiler moins publiquement, des pensées « en chambre ». Et soudain l’idée de lettres inventées, drôles, significatives, mélancoliques ou rêveuses, l’a excitée comme celle d’un cahier de vacances après plusieurs romans.
Faire parler avec un bonheur parfois ironique cette société qu’elle regarde en secret, des amoureux, un juge, un fou et jusqu’au « Petit Prince » ou Dostoïevski et d’autres à travers son regard. C’était s’ouvrir à un monde attrayant, trouver une sorte de traduction à des personnages qui la frappaient au coin des rues, des gares, des parcs, dans leurs désirs et leurs désillusions.
Tout est possible dans un cahier de vacances, tout peut être dit et, seule dans sa chambre, l’auteure a refermé ce cahier inhabituel et jubilatoire avec le regret de celle qui en aurait encore beaucoup à dire.