Entre le doute et l’espoir, entre l’effroi et le désir, entre la densité et l’intensité, il y a tout le confort de l’incertitude. L’argile et le marbre y cisaillent l’éther. Le tu et le je y sculptent un nous en quête de socle. Chaque prochain pas est un précipice. Ne restent que des empreintes dans l’encre vitreuse des lucarnes, plaies dans les alcôves asymétriques de la rencontre de l’autre.
Nous n’aurons plus à nous nommer;
nous serons seuls.
Nous n’aurons plus à nous aimer;
nous serons sans doute.
Nous n’aurons plus à vouloir nous tuer,
mais à ne pas vouloir mourir;
nous serons irrésurrectibles.
Une poésie de l’altérité, de l’ultime intimité, du «jaugement dernier», du «taraudage», de la «ligature des tromperies» qui nous fait sentir combien la solitude est commune.