Cette courte nouvelle policiÚre, au surprenant dénouement, est tirée du recueil Amants et Voleurs de Tristan Bernard (1866-1947) paru en 1905.
« Enfin, un aprĂšs-midi, Ă Ăcueil, prĂšs de Poissy, une vieille dame me reçut avec bienveillance. Elle Ă©tait courte, trĂšs grosse, et nâavait presque pas de cheveux. Elle sâoccupait dâĆuvres de charitĂ© et me parla longuement : elle me conseilla de mâadresser de sa part Ă une sociĂ©tĂ© de Paris qui procurait du travail. Elle me parlait dans sa cuisine, oĂč une bonne grosse comme sa maĂźtresse et plus courte encore, Ă©pluchait des lĂ©gumes. Pendant tous les discours de la dame, tout en hochant la tĂȘte avec complaisance, je regardais autour de moi. Il nâv avait pas de verrou de sĂ»retĂ© Ă la porte dâentrĂ©e. La grille du jardin Ă©tait basse. Les maisons voisines Ă©taient inhabitĂ©es. Sur les cent sous que me remit la dame, jâachetai un couleau Ă virole. »
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