« Il faut suivre sa destinĂ©e », Ă©crivait la jeune Françoise dâAubignĂ© Ă la veille de devenir madame Scarron. La suivre ? Sây abandonner ? Ce nâest guĂšre dans son caractĂšre et, jeune femme seule et sans ressources, elle devra faire preuve dâune volontĂ©, dâune intelligence hors du commun pour, lâune aprĂšs lâautre, escalader les marches qui la sĂ©parent du trĂŽne â et du lit â de Louis XIV. Le coeur du monarque vieillissant Ă©tait Ă prendre et il fut pris, pris et conservĂ© jusquâau trĂ©pas, ce qui nâest pas le plus mince exploit de cette fausse ingĂ©nue.
Laissons-lui, sur les raisons du coeur, le mot de la fin : « La femme la plus vertueuse nâest pas Ă lâabri dâinspirer de lâamour. »