Alors quâil termine lâĂ©criture de son roman Un pĂšre Ă©tranger, Eduardo Berti reçoit un colis inattendu contenant des photocopies du dossier que son pĂšre prĂ©senta Ă son arrivĂ©e en Argentine, dans les annĂ©es 1940. Originaire de Roumanie et fuyant la Seconde Guerre mondiale, son pĂšre avait conservĂ© jusque dans sa tombe de nombreux secrets, jusquâĂ son vĂ©ritable nom de famille.
Parmi toutes les rĂ©vĂ©lations que comporte le dossier, la dĂ©couverte de lâadresse de la maison natale de son pĂšre, dans la ville roumaine de Galati, anciennement Galatz, est comme un nouveau point de dĂ©part. Une invitation Ă entreprendre un voyage Ă la rencontre du pays natal de son pĂšre. Parti en Roumanie sans jamais imaginer quâil naĂźtrait un livre de ce sĂ©jour, Eduardo Berti passe de lâautre cĂŽtĂ© du miroir, et devient lâĂ©tranger. Partir Ă la recherche de cette maison natale fut ainsi le premier pas vers Un fils Ă©tranger, comme un Ă©cho Ă Un pĂšre Ă©tranger.
Dans ce voyage Ă Galati, lâinvention est au cĆur de la reconstitution de lâhistoire familiale. Pour combler les silences et les zones dâombres imposĂ©es par le pĂšre, le fils nâaura dâautres recours que de lui inventer une histoire et dâaccepter ce qui continuera de lui Ă©chapper, Ă lâimage de cette fameuse maison familiale, au n°24, qui ne se trouve peut-ĂȘtre pas ĂȘtre celle que lâon pensait y trouver.
Ă PROPOS DE L'AUTEUR
Eduardo Berti est membre de lâOulipo depuis juin 2014. NĂ© en Argentine en 1964, Ă©crivain de langue espagnole, il est lâauteur de quelques recueils de nouvelles, dâun livre de petites proses et de plusieurs romans. Traducteur et journaliste culturel, il est lui-mĂȘme traduit en sept langues, notamment en langue française oĂč on peut trouver presque toute son Ćuvre : les micronouvelles de La vie impossible (prix Libralire 2003), les nouvelles de LâInoubliable et les romans Le DĂ©sordre Ă©lectrique, Madame Wakefield (finaliste du prix FĂ©mina), Tous les Funes (finaliste du Prix Herralde 2004), LâOmbre du Boxeur et Le Pays imaginĂ© (prix EmecĂ© 2011 et prix Las AmĂ©ricas 2012), sans parler de deux textes difficiles Ă classer : Les Petits miroirs et RĂ©trospective de BernabĂ© Lofuedo. Ses livres sont publiĂ©s, principalement, aux Ă©ditions Actes Sud et traduits par Jean-Marie Saint-Lu.