Ce livre tire, en effet, son origine du constat des difficultés de nombreux apprenants burundais à s’exprimer avec aisance en français. Devant ce constat, nous avons cherché à connaître les causes qui expliquent ce handicap, alors que ces apprenants burundais passent plus de 600 heures au secondaire à apprendre cette langue. Il nous fallait également savoir les raisons pour lesquelles ces élèves ne lisent pas et comprendre pourquoi ils ne font pas preuve de créativité au niveau littéraire. Ces questions ont donné lieu à un livre structurée en deux parties essentielles.
Dans la première partie de ce livre, nous présentons la configuration sociolinguistique du Burundi en rendant compte de la place et du rôle des langues en usage dans ce pays. Nous avons par la suite fait connaître l’institution scolaire du Burundi en présentant son organisation, ses différents démembrements et les services qui s’occupent de l’enseignement du français et les programmes de cet enseignement. Dans cette partie, nous avons également présenté les disciplines et les concepts clés sur lesquels repose cette étude et la méthodologie de recherche que nous avons adoptée.
Dans la deuxième partie de ce livre nous exposons les résultats de notre recherche et nous les avons analysés par la suite. Ainsi dans un premier chapitre, ce sont les pratiques linguistiques orales et écrites de lycéens burundais qui ont été étudiées. Ces pratiques linguistiques ont été décrites sous les aspects morphosyntaxiques, lexico¬ sémantiques et phonético-phonologiques. Le deuxième chapitre de cette partie rend compte des réponses des enseignants à un questionnaire d’enquête. Le troisième chapitre de cette partie montre que les enseignants n’intègrent pas à ce jour les nouvelles approches de l’enseignement-apprentissage du français qui mettent l’apprenant au cœur de la formation.