(0)

Fra Angelico

e-bok


Fra Angelico (Fra Giovanni da Fiesole) (Vicchio di Mugello,1387 – Rome,1455)

Isolé du monde par les murs d'un cloßtre, ce moine peintre, appartenant à l'ordre des dominicains, voua son existence à la peinture religieuse.

On sait trÚs peu de choses sur le début de sa vie, mis à part qu'il était né à Vicchio, dans la vaste et fertile vallée du Mugello, non loin de Florence, que son nom était Guido di Pietro, et qu'il passa sa jeunesse à Florence, sans doute dans une sorte de bottega (atelier), car, à vingt ans, il fut reconnu comme peintre.

En 1418, Fra Angelico entra dans un couvent dominicain de Fiesole en compagnie de son frÚre. Ils furent accueillis par les moines et, aprÚs une année de noviciat, promus au rang de frÚres, Guido prenant le nom que lui connaßtra la postérité, Fra Giovanni da Fiesole ; en réalité, le surnom d' «Angelico » (l'ange) ou «Il Beato » (le bienheureux) lui fut attribué aprÚs sa mort. Dorénavant, il incarna l'exemple d'un homme possédant une double personnalité : c'était à la fois un peintre et un moine dévoué. Ses thÚmes étaient toujours religieux et empreints d'une profonde piété. Pourtant, la dévotion du moine n'était pas plus grande que la concentration de l'artiste. Bien qu'il vécût reclus derriÚre les murs du monastÚre, il entretint ontinuellement le contact avec les mouvements artistiques de son temps et évolua onstamment en tant que peintre. Ses premiers travaux montrent qu'il s'était formé auprÚs des enlumineurs, héritiers de la tradition byzantine, et qu'il avait été marqué par la simplicité du sentiment religieux de Giotto. Egalement influencé par Lorenzo Monaco et l'école siennoise, il peignit sous le patronage de CÎme de Médicis. Puis il découvrit le brillant groupe de sculpteurs et d'architectes qui enrichissaient Florence de leur génie. Ghiberti exécutait alors ses bronzes destinés à orner les portes du baptistÚre, Donatello, sa célÚbre statue de Saint Georges et la ronde des enfants dansant autour de la galerie de l'orgue du dÎme ; et Luca della Robbia, aussi, était à l'oeuvre élaborant sa frise d'enfants, chantant, dansant et jouant d'instruments. Par ailleurs, Masaccio avait révélé la dignité de la forme dans la peinture. Grùce à ces artistes, la beauté du corps humain, sa vie et son mouvement, se manifestaient aux yeux des Florentins et des autres cités. Quant à Fra Angelico, il se caractérise par son enthousiasme et le sentiment accrû de vie et de mouvement dont il sut parer ses personnages.