Un dangereux criminel s'en prend à des joggeuses sur les chemins de randonnée et en des endroits isolés : il a déjà fait trois victimes...
Avec deux nouveaux équipiers et la jeune lieutenante, Joana Mélion, qui déborde de talent et d’énergie, le commandant de police Guillaume Le Fur doit, une fois encore, faire face à une enquête particulièrement difficile et complexe. Démasquer et mettre hors d’état de nuire un dangereux criminel qui s’attaque à des joggeuses sur les chemins de randonnée et en des endroits isolés. Déjà trois crimes à son actif. Un pervers insaisissable qui signe ses forfaits de manière étonnante et barbare. À l’île de Batz d’abord,
puis en différents points de la côte léonarde, une longue traque sans merci et une enquête fertile en rebondissements.
Retrouvez le commandant de police Guillaume Le Fur dans le 7e tome de ses enquêtes, avec une longue traque sans merci, passant par l'île de Batz et différents points de la côte léonarde. Parviendra-t-il à mettre hors d'état de nuire ce pervers insaisissable et barbare ?
EXTRAIT
— Ce sont des crimes qui choquent l’opinion. On l’a bien vu tout récemment avec ce fait divers dont nous avons déjà parlé.
Notre affaire de l’île de Batz faisait néanmoins grand bruit dans les journaux et à la télévision et on la rapprochait d’une affaire similaire qui avait tenu l’opinion en haleine durant plusieurs semaines au début de l’été. Une coïncidence fortuite et malheureuse pour nous.
— Une joggeuse avait été enlevée, puis son corps retrouvé brûlé dans une forêt de l’est de la France. L’enquête, après quelques semaines de recherches, a finalement révélé que le mari était le coupable. Au cours d’une dispute dans la chambre conjugale, il avait étranglé sa femme qui, l’injuriait, l’humiliait, l’accusait d’être à peu près nul au lit.
Le capitaine Didier prit le risque d’une remarque à sa manière.
— On peut quand même le comprendre… À force d’être humilié par sa femme, il a pété un plomb, il est passé à l’acte et lui a tordu le cou. Sa femme est quand même un peu responsable de ce qui lui est arrivé. C’est trop facile de balancer des saloperies à son mari. Elle l’a bien cherché. Peut-être n’a-t-elle eu que ce qu’elle méritait.
Personne ne réagit pas et Joana resta impassible. Ce qui devait beaucoup lui coûter. Elle devait bouillir intérieurement et serrer les dents. Mais elle continua comme si elle n’avait rien entendu.
— Il l’avait revêtue de sa tenue de jogging, puis transportée dans le coffre de sa voiture et brûlée en forêt. Puis il avait alerté ses proches et la police sur la disparition de sa femme et joué devant les micros et les caméras, la comédie du mari inconsolable et éperdu de douleur. Jusqu’à la nausée. Et avec un certain succès. Tout le monde l’a cru et l’a pris en pitié pendant trois mois. Jusqu’à la révélation de la vérité. Il avait participé à une marche blanche comme la nôtre en hommage à sa femme. Il marchait au premier rang soutenu par sa belle-famille et répondait en pleurnichant aux questions des journalistes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Louis Kerguillec, né à Kervaliou dans les dunes de Cléder, au plus près de la côte léonarde dont il connaît le moindre recoin, a exercé une longue carrière de professeur de lettres classiques au lycée Tristan Corbière à Morlaix. Il fait partie du collectif
d’auteurs, “L’assassin habite dans le 29”, organisateur de salons du livre policier et signe ici son septième roman aux Éditions Alain Bargain. Il vit actuellement et écrit à Taulé.