Le grand Boudard nous introduit ici dans les coulisses d'un monde cruel, mesquin, grotesque, démentiel, où, nouveau Candide, il se baguenaude avec un étonnement que le lecteur partagera.
Successivement maquisard, gibier de justice, repris de médecine, Alphonse Boudard a tout vu. Du moins le croyait-il jusqu’à ce que le cinéma lui ouvre son entrée de service. Celle des scénaristes... La porte étroite !
Et voilà son «Cinoche»... celui qu'on se fait dans les rêveries, et puis le réel, celui qui se fabrique au petit bonheur des folingues, des imbéciles et des cupides. On verra dans cette histoire comment le cinéma traite ses mercenaires.
«Quelle galerie de forcenés aux chimères ivres de bêtise et de néant : voilà un livre qui a du ton.»
Kléber Haedens, «Le Journal du Dimanche».
«Moi, le " Cinoche " à Boudard, je m'en paierais bien une seconde séance».
Pierre Billard, «Le Point».
Alphonse Boudard est une légende de la littérature française d'après guerre aux côtés de René Fallet, Albert Simonin ou encore Antoine Blondin. Né à Paris en 1925, de père inconnu et de mère trop connue, il est élevé dans le 13e arrondissement prolétaire. Résistant de la première heure, il reçoit la médaille militaire. Mais après la guerre, il vit de petits boulots et traficote. Il glisse doucement mais sûrement vers la pègre. Plusieurs séjours en prison et sanatorium lui inspireront La Cerise et L'Hôpital. A 33 ans, il se consacre à l'écriture. Sa langue est verte, nourrie de l'argot et du langage populaire. Ses romans sont largement autobiographiques. Au cinéma, il collabore avec Michel Audiard, puis écrira pour Jean Gabin.