Dix années se sont écoulées depuis la mort du Colonel Bozzo-Corona. L'organisation criminelle du Paris de 1852 a bien changé, en mal peut-être. Ce sont des malfrats vieillissants, peu originaux, qui sont à la tête de la bande des Habits Noirs. Le jeune Saladin, un avaleur de sabre qui a grandi au cirque, a pour objectif de redorer le blason de cette famille ancienne et redoutable. Sans pitié, il n'hésitera pas à commettre les crimes les plus sordides...
«L'Avaleur de Sabres», sixième opus des «Habits Noirs», renouvelle le cycle littéraire avec un personnage des plus charismatiques.
Paul Féval (1816-1887) est un écrivain français né à Rennes, dans une famille chrétienne. Au collège, alors que la période des troubles révolutionnaires s'installe en 1816, Paul se montre monarchiste. Il est renvoyé, et passe la fin de son collège chez son oncle en campagne, où l'on parle de batailles sanglantes et de conspiration – séjour qui l'influencera profondément dans ses écrits. Il s'oriente vers le droit puis la banque, mais ce n'est pas pour lui. Il préfère amplement le monde de la littérature. Là, on le dirige vers un milieu catholique et royaliste. Il publie son premier texte en 1841 dans «La Revue de Paris», et est peu à peu remarqué pour ses talents. En 1843 sort «Les Mystères de Londres», en roman-feuilleton, et connaît un succès immédiat. Il s'empresse alors de rédiger trois autres parties qu’il continue jusqu'en 1844. Écrivain très engagé politiquement, il décide tout de même de rester parfois neutre. Ainsi, il s'illustre dans tous les genres à succès de l'époque : roman de cape et d’épée («Le Bossu»), 1857 mystère urbain, récits bretons («La première aventure de Corentin Quimper», 1876) ou le récit fantastique («La Vampire », 1865).