Frankétienne habite Port-au-Prince, ville orpheline, dit-on, d’espoirs et de songes. Au fond de la nuit, dans les collines des fois, résonnent de mystérieuses voix, quand ce ne sont pas des djinns, des habitants font croire que c’est la voix de Frankétienne serpentant les montagnes, hurlant dans les plaines un chant de vie plus puissant que la mort. Et dans ces périmètres carrés acculés à la dépendance, à la bêtise et au cynisme urbanistique, Frankétienne entretient seul une poétique, une vision et un art qui n’est que son chant chaotique, fragmenté. Écrire !
Rapjazz. Journal d’un paria est une traversée poétique de Port-au-Prince, la ville miracle. Tour à tour chronique, hymne, et poésie, ce livre, par la danse des mots et des langues, ancre la ville au cœur du chaos.
Particules étranges et éblouissantes que sont ces étincelles de vérité, d’amour et de beauté qui nous font revenir à l’évidence ou à la question : « Que serait Port-au-Prince sans Frankétienne ? »