Les premières expériences de psychiatrie « de secteur » qui ont eu lieu en France après la deuxième guerre mondiale avaient pour point de départ le rejet de l’asile psychiatrique. En déplaçant les fonctions de refuge au sein de la ville, elles ont modifié le rapport entre ville et projet thérapeutique, en articulant l’offre de soins à une géographie urbaine (hôpital de jour, accueil, prise en charge modulée). Depuis, les mutations urbaines, l’évolution de la psychiatrie, enfin l’ouverture d’un champ de la santé mentale qui interroge la souffrance « sociale », invitent à faire la somme de ces expériences et à engager une nouvelle réflexion sur la ville, grâce au prisme de la santé mentale.