Il fait soleil. La cigale chante. Maman Julianna et papa Paul relaxent sur leur galerie du 114, rue Saint-Louis. L’autre côté de la rue, ma tante Thérèse étendue dans sa chaise longue envoie la main. En face, chez mon oncle Edmond, la petite Morris jaune décapotable de ma tante Julienne entre dans la cour. À côté, mon oncle Armand se berce sur son perron en fumant sa pipe.
Souvenirs, anecdotes, histoires intimes des gens de Princeville, des Bois-Francs, du Québec, de TOUS les gens du pays finalement, à partir de la naissance de l’auteure Huguette Thiboutot en 1938 jusqu’à maintenant en 2018.
Les nombreuses photos étalent sous nos yeux des scènes familiales, paroissiales, musicales. Les Sœurs éduquent les filles, les Frères s’occupent des garçons. Les enterrements de vie de garçon, les mariages, les rigaudons. Swingue la baquaise dans l’fond d’la boète à bois! Et Domino, les hommes ont chaud!
Issue d’un milieu ouvrier, Huguette Thiboutot entre dans le milieu patronal petit-bourgeois québécois en se mariant en 1960. Commence alors une tout autre vie au 145, rue Gaudet. Ses années Thiboutot-Morin, mère de David et d’Isabelle, épouse d’un épicier en gros, bouclent le récit captivant de 114, rue Saint-Louis. Toute une vie !