« En somme, en cette année 1970, le couple en formation a autant de points communs, essentiellement d'essences psychologique et névralgique, que de différends et de différences à caractères identitaire et socioculturel. Si Fouad et Sarah s'entendent à merveille sur le plan amoureux, leurs points de divergence sont en revanche patents, voire criants. Ce qui ne laisse envisager aucun avenir à long terme. L'un et l'autre l'ont bien compris et estiment de concert qu'il est inutile de se monter le bourrichon. Mais quand on est jeunes et amoureux, on a tendance à développer une faculté salvatrice : le déni. D'autant que les différends et les différences peuvent autant détruire l'amour que le cimenter. » Ainsi, malgré les lignes de fracture, les tensions et les pressions, les séparations et les pièges, Sarah l'Israélienne et Fouad le Palestinien construiront leur relation, jusqu'à incarner un exemple de réconciliation et de dialogue. Une relation amoureuse hors du commun, courageuse, tantôt sensuelle, tantôt dramatique – mais toujours évidente –, que N. Naaman suit ici depuis ses premiers instants, à l'aube des années soixante-dix, dans un Paris libertaire. Et le romancier de composer une œuvre où domine, de part en part, cette profonde espérance que les dissensions peuvent être vaincues par la passion, et que les enfants peuvent, ensemble, dépasser les conflits de leurs parents.