Bangkok, qui est plébiscitée par les voyageurs et les candidats à l’expatriation, est aussi réputée pour sa vie nocturne. Cette dernière est un vortex qui aspire toutes sortes de femmes et d’hommes, des transsexuels, de toutes nationalités, dont seuls les plus forts et les plus chanceux arrivent à en échapper et à en sortir indemnes. La nuit bangkokoise les révèle, quelquefois malgré eux, et les visages que nous découvrons peuvent être en contradiction avec ceux qu’ils nous présentent ou croient nous présenter dans leur vie de tous les jours, cette vie prétendue normale.
Bangkok la Noire est un monde qui ne voit jamais la lumière du jour, ni aucun rayon de soleil. Tout n’est que ténèbres, néons rougeoyants et autres éclairages artificiels multicolores, clignotants, réfléchis…
« Alors, les dernières filles de là-bas / Reprennent ensemble le blues du paysan d’Isan / La complainte de sa chienne de vie / Qui les a poussées, elles, vers la Ville »
« 30 ans en Asie, Hong Kong, Jakarta / Singapour, Shanghai, Saïgon / Et Bangkok où il joue et jouera / jusqu’à la fin […] / Il use tellement de vies / Qu’il en oublie de les compter »
« Les nuits de Bangkok / Sont remplies de petits amis/ Des toms et des dees / Et tout ce qui va avec / Regarde autour de toi ! »