À mesure que l’industrie de la mise en forme devient plus prospère en se nourrissant de nos idéaux inatteignables, de nos angoisses et de notre besoin d’appartenir, bouger est devenu un impératif et non plus ce geste naturel, enfantin et inhérent à notre condition humaine. Le mouvement est devenu un outil de mesure, de transformation, de comparaison et d’aliénation. Et pour que celui-ci compte, il doit être performé selon des exigences précises. Pour renverser ce narratif, Chloé Rochette s’emploie à nous convaincre que bouger est d’abord un acte d’amour, instinctif et magique. En puisant dans la littérature scientifique, dans son expérience d’intervenante et dans celle des femmes qui ont croisé son chemin, elle retrace les points de rupture, mais également les possibilités de rencontre avec le mouvement.