Suite des aventures du policier détective Paulin Broquet.
Le début : «Le timbre électrique annonça la fin de l’entracte. La seconde partie du spectacle du Cirque Moderne de la rue Saint-Honoré allait commencer.
En attendant la sonnerie, l’habilleuse, Mme Frisette, qui, sur l’escalier du couloir des loges, faisait la causette avec une autre commère et une petite danseuse descendant au foyer, sursauta, et vivement se dirigea vers la porte de la loge qu’occupait la charmante écuyère espagnole Rosa de la Huerte.
Mme Frisette devait agrafer son costume de piste. Elle frappa quelques coups à la porte de la loge, qu’elle ouvrit presque en même temps.
Mais aussitôt sur le seuil de la loge, Mme Frisette s’arrêta stupéfaite, leva les bras au ciel et poussa de hauts cris : « En voilà un remue-ménage… Tout en l’air ou par terre. Votre robe de ville ! Votre chapeau sous la chaise ! Voyons, qu’est-ce qu’il y a ? »
L’écuyère qui, roulée dans une robe de chambre japonaise, à genoux par terre, cherchait dans ce fouillis, répondit furieusement :
« Il y a que j’ai beau appeler Yvonne, elle ne vient pas ! Elle doit flirter avec un clown. Ces Bretonnes quand ça s’y met !
- Mais que cherchez-vous dans tout ça ?
- Mon collier de diamants
- Vous mettez toujours l’écrin dans votre sac à main.
- Voilà le sac à main – mais l’écrin n’y est pas.
- Peut-être qu’Yvonne a tiré l’écrin pour… »