MystĂšres et secrets de famille...
Ă lâoccasion dâun dĂ©cĂšs, le lieutenant de police Quentin Le Gwen renoue des liens distendus avec sa famille.
Il va ĂȘtre amenĂ©, de façon officieuse, Ă prĂȘter main forte Ă son oncle le baron Jean-Eudes de Kermantec, hobereau sur les terres arides du Menez-Hom, quâune lettre anonyme accuse de la disparition dâun enfant.
Fasciné par la beauté ascétique du lieu, Quentin apprendra aussi à connaßtre les proches voisins du manoir, dont les vies recÚlent de bien lourds secrets...
Mais il est des vacances qui tournent au cauchemar. Que feriez-vous si, au dĂ©tour de la lande, vous rencontriez le spectre de lâAnkou ? Affabulation, superstitions, fadaises, me diriez-vous ?
Ce polar au suspense haletant vous invite Ă faire une rencontre avec la mort sur les hauteurs bretonnes !
EXTRAIT
â Jean-Eudes, les pompes funĂšbres viennent dâarriver. Ils veulent savoir si, avant de refermer le cercueil, nous tenons ou non Ă recouvrir le visage de GrĂ©goire dâun mouchoir. Quâen penses-tu ?
En guise de rĂ©ponse, Jean-Eudes dĂ©posa son verre sur la table de chĂȘne et suivit sa sĆur.
Quelques minutes plus tard, le chef de famille invitait toute la maisonnée à venir dire un dernier adieu au frÚre pußné.
En pĂ©nĂ©trant dans la chambre mortuaire, Quentin Le Gwen eut lâimpression dâentrer de plain-pied dans un tableau du Caravage. Les cierges allumĂ©s autour du lit nâĂ©clairaient que les visages et les mains, laissaient aux ombres le soin de grignoter tout contour, dâabsorber les vĂȘtements de deuil. ImpressionnĂ© malgrĂ© lui, lâinspecteur Le Gwen se fĂ©licita de ne pas avoir amenĂ© sa fille Marine. Il parcourut des yeux la vaste piĂšce. Comme de bien entendu, les reprĂ©sentants des pompes funĂšbres se tenaient Ă lâĂ©cart, prĂšs de la fenĂȘtre aux volets clos. Les mains croisĂ©es lâune sur lâautre, ils affichaient une mine de convention : visage figĂ© dans une impassibilitĂ© mĂ©tissĂ©e de componction, regard Ă©teint. DĂ©formation professionnelle. Lorsque le plus jeune dâentre eux, sans doute un novice ne jouissant que dâun contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e, outrepassa son rĂŽle et tenta un infime soupir accompagnĂ© dâun hochement de tĂȘte qui se voulait significatif, il fut sĂ©vĂšrement remis Ă sa place par le plus ĂągĂ© : ce dernier le gratifia dâun froncement de sourcils.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Dans ce roman dit rĂ©gionaliste, parce que paru Ă l'origine chez un petit Ă©diteur de province [...], lâauteur imprĂšgne sa marque de fabrique, mĂ©lange dâhumour, de noirceur, dâappel Ă la superstition, au terroir, Ă lâactualitĂ© et aux rĂ©miniscences dâun passĂ© plus ou moins proche. - Les lectures de l'oncle Paul
Ă PROPOS DE LâAUTEURE
Avec seize titres dĂ©jĂ publiĂ©s, Françoise Le Mer a su sâimposer comme lâun des auteurs de romans policiers bretons les plus apprĂ©ciĂ©s et les plus lus.
Sa qualitĂ© dâĂ©criture et la finesse de ses intrigues, basĂ©es sur la psychologie des personnages, alternant descriptions poĂ©tiques, dialogues humoristiques, et suspense Ă couper le souffle, sont rĂ©guliĂšrement saluĂ©es par la critique.
Née à Douarnenez en 1957, Françoise Le Mer enseigne le français dans le Sud-FinistÚre et vit à Pouldreuzic.