Sur la place Saint-Marc à Venise, le peuple acclame les futurs époux : Roland Candiano, le fils du Doge, et la splendide Léonore Dandolo. Les fanions de la république flottent au vent, les jeunes filles tourbillonnent dans leurs costumes éclatants, et les marins tapent du pied, quand soudain le grand inquisiteur d'État Foscari arrête Roland en pleine réception. On le traite de conspirateur.
Son père est destitué et jeté sur les chemins. Roland est séparé de Léonore et emprisonné six ans au fond d'un puit. Six longues années pendant lesquelles il a tout le temps de planifier sa vengeance...
Ce roman qui rappelle « Le Comte de Monte-Cristo » est un chef d'œuvre original du roman-feuilleton. Avec comme fond un récit historique dans l'Italie de la Renaissance, Michel Zévaco mélange, dans ce premier volet de la fresque vénitienne, complot, amour impossible et vengeance. La suite dans « Les Amants de Venise ».
Michel Zévaco (1860-1918) est un écrivain et journaliste né en Corse, connu pour ses romans feuilletons de cape et d'épée. Attiré par la littérature, il devient secrétaire de rédaction dans un journal révolutionnaire dirigé par Jules Roques. Il se fait rapidement connaître comme étant anarchiste. Suite à ses propos considérés par l’État comme virulents, il est condamné à la prison plusieurs fois dans sa carrière journalistique. En 1900 il devient écrivain à part entière. Il débute avec le roman-feuilleton « Borgia ! » publié dans le journal de Jean Jaurès, puis devient feuilletoniste attitré de « Le Matin » aux côtés de « Gaston Leroux », dans lequel il publie ses romans les plus populaires dont « Le Capitan » et la série des « Pardaillan ».