Je réalisai, à mes dépens, que c'était dans le noir que se cachaient le plus de démons, que la nuit réveillait les pires cauchemars des petits et des grands. Je savais que les pires créatures ne vivaient qu’à la tombée du jour afin qu’on ne les voie pas.
Elles en profitent. Elles trichent. Elles jouent. Quand elles vous trouvent, elles vous déchirent. Elles vous ouvrent corps et âme en se nourrissant de votre esprit et de vos cris. Votre douleur les fait grandir.
Ensuite, elles changent de proie. Elles en traquent une nouvelle, car ces créatures ne sont jamais rassasiées. Elles n'en ont jamais assez. Elles ont toujours besoin de davantage de sang, de cris, de blessures et de douleur. Elles ont besoin de vous entendre les supplier et de voir vos yeux se remplir de larmes. Elles ont besoin de s'assurer que vous n'êtes pas heureux et que vous souffrez. Elles ont besoin d'avoir la preuve que vous vivez d'un esprit tourmenté et d'une âme tâchée.
Vos couvertures ne vous protégeront jamais et vérifiez toujours votre garde-robe avant d’aller dormir.
Les médecins me disent... schizophrène.
Je ne savais plus quoi penser. Était-elle fiction ou réalité? De quel monde faisait-elle partie?
Je veux simplement vous avertir que certains êtres, dont nous préférons ignorer la présence, existent. En fait, je ne sais toujours pas ce qu'elle était... Marjoline…
Ce qui me perturbe le plus, c'est que je n'ai aucune preuve qu'elle a réellement existé.
Une histoire, deux versions : l’envers de l’horreur.