Au XIXème siècle, à Madrid, don Andrès de Salcedo devait bientôt épouser doña Feliciana de los Rios, une belle femme qui aimait vivre comme l'on vit à Paris. Elle jouait du piano le dos droit, assistait aux vaudevilles, se déplaçait en calèche en tenant un chapeau à la Française. Andrès, lui, ne ratait aucun combat à la Place des Taureaux.
Un jour, il y croisa le jolie visage de Militona. Dès lors, son cœur ne battit plus que pour elle.
Mais Juancho, un violent torero, écartait tour à tour tous les prétendants de la belle Militona.
Dans ce roman d'amour, Théophile Gautier rend grâce à l'Espagne après y avoir entrepris un voyage. C'est là l'expression d'une passion pour la tauromachie, et une histoire à la fois tendre et brutale où le combat est aussi en amour.
Théophile Gautier (1811-1872) est destiné à une carrière de peintre, mais une rencontre décisive avec Victor Hugo lui donne un fort goût pour la littérature. Victor Hugo lui prêtera sa tendance au romantique, qu’il défendra par ailleurs dans la fameuse bataille d’Hernani, le 25 février 1830, contre le classicisme. En 1831, il participe au petit cénacle, cercle littéraire qui lui fait rencontrer Nerval. Il publie cette année là son premier conte fantastique «La Cafetière», genre qu’il utilisera aussi dans «Avatar» en 1856, et «Le Roman de la momie» en 1858. En 1852, il publie «Émaux et Camées», un recueil de vers qu’il continue de travailler jusqu’en 1872. Il lui vaudra l’admiration de Baudelaire qui lui dédie «Les Fleurs du Mal»