Le développement économique nous a permis d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, nous continuons à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. La surproduction et la surconsommation menacent désormais notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir.
L’imminence d’un effondrement, qui est révélé par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des pics de pollution, etc..., nous impose de changer de mode de vie et de modèle de développement en moins de 10 ans. Pour être envisageables, ces changements devront nous procurer une vision de l’avenir viable, atteignable et désirable.
Notre mode de vie, nos valeurs, notre représentation de l’existence et l’ordre social sont en partis déterminés par notre rapport au temps et les moyens que nous utilisons pour satisfaire nos besoins. Le changement sera donc désirable, s’il est en mesure de nous procurer les moyens temporels de nous socialiser, de définir notre identité, de structurer le rythme de notre existence et de satisfaire nos besoins d’appartenance, d’estime et de réalisation autrement que par l’activité professionnelle et la consommation.
L’objectif de cet ouvrage est de démontrer que le choix du rapport au temps et des moyens utilisés pour satisfaire nos besoins n’est pas un choix économique, mais un choix de société dont dépend la survie et l’avenir de l’humanité.