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A la fin des annĂ©es 20, traverser lâAtlantique est un dĂ©fi que certains casse-cous parviennent Ă accomplir. Les pionniers de lâAĂ©ropostale, compagnie aĂ©rienne bien connue des dĂ©buts de lâaviation, sont du nombre. Henri Guillaumet est un habituĂ© des traversĂ©es de lâAmĂ©rique du Sud. Jusque la 92eme, celle de trop. Cher Henri, il faudra se montrer trĂšs rĂ©sistant pour franchir Ă pied la CordillĂšre des Andes enneigĂ©e⊠câest une question de vie ou de mort.
Depuis 1929, Henri Guillaumet survole rĂ©guliĂšrement les Andes malgrĂ© les difficultĂ©s climatiques. Rien ne lâarrĂȘte et ses collĂšgue le tiennent pour un vĂ©ritable hĂ©ros. Mais le 13 juin 1930, alors quâil traverse les Andes pour la 92e fois, le blizzard se dĂ©chaĂźne. Il amorce sa traversĂ©e habituelle par le Nord mais impossible. Il tente alors de se faufiler entre les montagnes par le Sud. AprĂšs avoir cherchĂ© en vain un passage pendant deux heures, il est Ă court dâessence et se voit contraint de poser dâurgence son Potez 25 Ă la Laguna del Diamante. Ce lac argentin se situe Ă 11 kilomĂštres de la frontiĂšre chilienne et Ă 3 250 mĂštres dâaltitude.