Dans une petite cité de province en République Dominicaine, un drame fratricide millénaire se déroule de nos jours dans la plus grande indifférence tant il est devenu banal que l’on s’entretue dans les banlieues. Ici ou ailleurs il existe au regard du plus grand nombre deux types de lois. D’un côté celles appliquées par le système judiciaire selon un code de procédures, de l’autre celles de la cité qui nous apparaissent comme des lois issues d’un droit naturel. À cette confrontation des oppositions, s’ajoutent celles qui régissent le droit de la collectivité dont s’emparent généralement les média et celle de la sphère privée représentée par les intérêts d’une famille. Ainsi, c’est toujours parce que l’on estime être dans son bon droit que dans certains milieux l’on choisit de faire justice soi-même. L’expérience nous prouve pourtant que la révolte qui s’est nourrie de la haine, même pour de bonnes raisons, est le plus souvent vouée à l’échec.