Les contrats de travail sur Préservation étaient très simples, principalement parce que le Code civil planétaire prévoyait déjà toute une panoplie de protections inhérentes.
Sauf que je ne faisais pas partie des citoyens, pas plus que je n'étais – techniquement – une personne. Néanmoins, le contrat de Pin-Lee, l'avocat du Dr Mensah, veillerait à ce que nul ne me force à agir contre mon gré. (Par le passé, j'avais uniquement été l'objet de contrats de location émis par la compagnie, où je n'étais alors qu'un équipement.) (" Ne t'inquiète pas, avait promis Pin-Lee. Je prévoirai une clause qui te permettra de prendre la tangente comme une crapule si tu le souhaites. ").
Dans ce huis clos policier riche en rebondissements, AssaSynth, qui ne demande toujours qu'à rester dans son coin à regarder des séries (une vidéosurveillance digne de ce nom aurait permis de boucler l'affaire en deux temps trois mouvements, si vous voulez son avis), découvrira la valeur du travail d'équipe – avec les humains, qui ne sont pas tous incompétents, et les autres bots, qui ne sont pas tous stupides. Mais, surtout, notre androïde apprendra à ne pas céder à un travers finalement très humain : dépasser ses préjugés.
Prix Locus du meilleur roman court 2022