La COVID-19 a provoqué la crise mondiale la plus importante du 21e siècle naissant. Pour certains, les répercussions ont été rapides et dramatiques, la pandémie poussant des dizaines de millions de personnes dans la pauvreté et générant une insécurité alimentaire extrême. Pour d’autres, les transformations bouillonnent encore sous la surface et des questions demeurent quant à savoir si les changements de société qu’elle a induits perdureront. Le retour de la géopolitique, avec notamment la guerre en Ukraine et les tensions en Asie, complexifie le portrait. Dès mars 2020, on a vu une explosion d’analyses sur les conséquences à court et à long terme de la « COVID longue » sur les relations internationales et établi des parallèles avec l’effondrement de l’Europe des années 1930, raconté par Stefan Zweig dans ses célèbres mémoires Le monde d’hier. Alors que la plupart des commentateurs font preuve de pessimisme, certains espèrent des changements positifs. De fait, cette crise sans précédent nous force à réfléchir à la manière dont, dans le « monde d’après », nous pouvons améliorer l’économie, la justice sociale, l’environnement, les relations humaines, la santé et les institutions politiques ou à faire en sorte qu’elles ne se détériorent pas davantage.
Dans ce livre, une cinquantaine de professeurs des quatre universités montréalaises, parmi les meilleurs experts de leur domaine, braquent le projecteur sur l’état post-COVID des relations internationales. Ils proposent des idées progressistes, pragmatiques et fondées sur les sciences sociales qui pourraient améliorer la coopération internationale, la sécurité et la prospérité durable après la fin de la pandémie.