D’une douceur infinie, ce recueil respire l’enfance retrouvée, ses gestes, ses odeurs et ses moments de grâce. Évoquant l’été de ses huit ans, Michel Pleau écrit ici le petit livre qui, à son insu, commençait alors à prendre forme dans son cœur, à travers les jeux et la découverte de la nature. Après des années d’hiver intérieur, le poète renaît et fait revivre une saison qu’il croyait à jamais perdue.
en ce temps-là
la clarté était dure comme une prière
et j’allais pour la première fois
apprendre l’alphabet des départs
me retrouver seul derrière une table
où écrire goûterait bon
Par leur dépouillement et leur absence d’artifices, les poèmes de Michel Pleau puisent dans la mémoire une certaine compréhension du monde.