Cerné depuis des décennies par les Terres Maudites, royaume des démons dont l’haleine empoisonnée apporte la maladie et la mort, le Territoire a confié la surveillance de ses frontières aux Guetteurs.
Grâce aux Servols, cerfs-volants géants qui les entraînent au bout de leur câble jusqu’à plus de mille mètres de hauteur, les Guetteurs, élite d’une société militaro-religieuse qui leur est toute entière dédiée, n’ont cessé de monter une garde vigilante, périlleuse, mais devenue aussi muette qu’inutile.
Car, au fil du temps, les démons, pauvres diables mutants, ont disparu ; les nuages ont perdu leur radioactivité et l’herbe a repoussé sur les terres brûlées.
Désormais le Territoire va devoir faire face à un nouveau danger : son ouverture…
Après Pavane, considéré comme l’un des plus grands romans de SF jamais écrits, Keith Roberts, décédé fin 2000 à l’âge de soixante-cinq ans, nous offrait avec Survol la chronique minutieuse d’un monde d’après la bombe où tous — cadets, Guetteurs, courtisanes et enfants abandonnés — dansent l’étrange ballet des convenances et des déviances d’une société figée. Un chef-d’œuvre qui n’est pas sans évoquer Le Désert des Tartares de Dino Buzzati.