Des cadavres sont retrouvés au pied des géants de granite de la Vallée des Saints, lieu aussi emblématique que mystérieux...
À l’aube d’un frileux matin de printemps, un cycliste habitant Carnoët, alors qu’il parcourt le site désert de la Vallée des Saints, aperçoit une forme étrange au pied d’un de ses géants de granite. Intrigué, il s’approche et découvre avec effroi qu’il s’agit du cadavre d’un homme entièrement nu, en position fœtale. Et ce mystérieux invité n’est pas le seul dans ce lieu emblématique… Deux autres dépouilles vont être retrouvées, dans les mêmes conditions !
Chargés de l’enquête, le commissaire Le Gwen et ses lieutenants Le Fur et Geoffroy apprennent très vite l’identité des trois victimes. Celles-ci n’ont pas toutes disparu au même moment mais les voici étrangement réunies dans la mort ; de plus, chaque corps a été déposé au pied de son saint éponyme. S’agirait-il de crimes perpétrés au sein d’une secte ?
Lorsque Quentin Le Gwen connaîtra la vérité dans cette affaire où sorcellerie et irrationnel vont de pair, il aura bien du mal à y croire…
Une fois de plus, Françoise Le Mer nous montre toute l’étendue de son talent dans ce roman policier mêlant suspense et critique sociale. Elle dresse ici un touchant portrait du centre-Bretagne, de son cadre enchanteur et mélancolique, de ses coutumes, de ses habitants pétris de croyances ancestrales, et plus généralement de la ruralité, thématique qui lui est chère.
EXTRAIT
Dès que le commissaire eut actionné la marche arrière, il s’adressa à son passager :
— Alors, ton impression ?
— Pouah ! Elle me défrise le persil, cette gonzesse ! Sèche comme le cul d’un grillon ! Aussi rafraîchissante qu’un cassoulet toulousain ! Je préférerais passer l’arme à gauche plutôt que de me coltiner cette toile émeri ! Et toi, Quent’ ? ajouta-t-il en imitant les intonations d’Élodie Méric.
— C’est bien le hic, Mich’ ! Plus sentimentale qu’elle, tu meurs… J’essaie de me mettre à la place d’Efflamm Nodier. Pauvre garçon… Abandonné à son sort par ses parents à vingt ans… Dans l’incapacité financière de poursuivre sa passion pour la musique… Il exerce un métier qu’il déteste visiblement, vit avec une mégère qui ne l’aime pas et, pruneau dans le clafoutis, est fait cocu par son meilleur ami. C’est beaucoup à supporter pour un seul homme !
— Cocu, tu penses ? Jord ?
— Sûr et certain ! Il nous ouvre la porte en chaussons. On peut penser qu’Élodie Méric est maniaque et qu’elle réserve une paire de charentaises à ses visiteurs. Tout est parfaitement clean et rangé dans son intérieur. Mais pourquoi alors vient-il nous servir le café en chaussures de ville ?
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Un duo de flics qui gagne à être connu, bien sympathique, dans une Bretagne très présente avec une énigme autour du paranormal, des croyances, excellent ! Je n'en dirai pas plus, suspense oblige... - yv1, Babelio
Pour son vingtième roman, Françoise le Mer nous donne un excellent livre ! Une écriture pleine de forces et de délicatesses à la fois ! Des personnages attachants tellement bien campés ! Une intrigue digne des plus grands ! Un livre qui mêle avec bonheur sorcellerie et traditions d'un univers qu'elle maîtrise à la perfection ! - Lounard, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEURE
Avec vingt titres déjà publiés, Françoise Le Mer a su s’imposer comme l’un des auteurs de romans policiers bretons les plus appréciés et les plus lus.
Sa qualité d’écriture et la finesse de ses intrigues, basées sur la psychologie des personnages, alternant descriptions poétiques, dialogues humoristiques et suspense à couper le souffle, sont régulièrement saluées par la critique.
Son roman Le baiser d’Hypocras a obtenu le Prix du Polar Insulaire à Ouessant en 2016.
Née à Douarnenez en 1957, Françoise Le Mer enseigne le français dans le Sud-Finistère et vit à Pouldreuzic.