Depuis sa tendre enfance, Hubert Liauran est chéri par une mère surprotectrice. Celle-ci ne vit que pour son fils, et ne souhaite qu'une chose, le garder près d'elle à tout jamais.
Mais un jour, malgré la jalousie de sa mère, Hubert s'éveille aux plaisirs d'une passion charnelle avec une jeune femme des plus libres...
À travers une histoire, témoignant des mœurs et des valeurs du XIXe siècle, Paul Bourget affirme sa position de maître du roman d'analyse psychologique. Il examine avec minutie les rapports entre hommes et femmes, et les méandres de l'amour.
Poète, romancier et critique, Paul Bourget (1852-1935) a grandement influencé la littérature et les lettres françaises. Issu d’Ardèche, il grandit en Auvergne qui l’inspirera pour quelques romans. Dès ses premiers pas dans les salons littéraires et au « Vilains Bonshommes », il rencontre Paul Verlaine, Théodore de Banville, Stéphane Mallarmé, Albert Mérat, Arthur Rimbaud, ainsi qu’André Gill. D’abord tenté par le roman d’analyse expérimental, ses premiers romans « Cruelle énigme » (1885), « Un crime d'amour » (1886) et « Mensonges » (1887) sont un succès. À compter de « Le Disciple », son œuvre majeure, Paul Bourget s’oriente vers le roman à thèse — d’idées. Il analyse désormais les causes et l’origine en plus des mœurs. Il publie par la suite des romans psychologiques « L'Etape » (1902), « Un divorce » (1904) et « Le Démon de midi » (1914). Sujet à un bouleversement intérieur, Paul Bourget se convertit au catholicisme, et tente dès lors une synthèse entre la science et la foi.